Giovanni Corte, homme d’affaires surmené, entend ou croit entendre par intervalles, une voix de femme. Il refuse, malgré l’insistance de sa famille, d’aller passer dans une clinique une visite de contrôle, jusqu’à ce qu’on le convainque de s’y rendre à seule fin de visiter les lieux. Aussitôt pris en charge, il subit une légère opération et se trouve hospitalisé au sixième et dernier étage de l’établissement, réservé aux cas bénins. Mais pour des commodités d’hébergement ou des nécessités thérapeutiques, il est conduit à descendre d’étage en étage…
Distribution
De Dino BUZZATI, sur une adaptation d’Albert CAMUS et une mise en scène de Marité GAUDEFROY :
- Gloria, la secrétaire de Corte : Camille ZIMMER
- Menti, ancien Commis : Georges GRANER
- Spanna, fondé de pouvoir de Corte : Alfonso PARADA
- Gobbi, employé de Corte : Rémy SALAÜN
- La femme étrange : Hélène MÉLONE
- Le portier : Christian CHANOINE
- Giovanni Corte, Industriel : Sébastien GIMENEZ
- La mère de Corte : Manuela LE GUERN
- Le docteur Malvezzi, ami de Corte : André RAYNAUD
- Lucia, femme de chambre : Emeline CHASTRES
- Anita, femme de Corte : Hélène MÉLONE
- Bianca, fille de Corte : Sophie ESTACHY
- Le professeur Claveta : Rodolphe de SAINT GERMAIN
- Une infirmière : Florence DESCAMPS
- Mascherini, ouvrier hospitalisé : Rémy SALAÜN
- Une femme malade : Anne-Marie LESTEL
- Une deuxième femme malade : Emeline CHASTRES
- L’homme pâle : Alfonso PARADA
- Une infirmière : Camille ZIMMER
- Un homme malade : Georges GRANER
- Le professeur Schroder : Michel GERVAIS
- Un infirmier : Alfonso PARADA
- Un infirmier : Rémy SALAÜN
- Le malade du 3ème étage : Christian CHANOINE
Régie lumière : Claude LÉONARD / Décors : Bernard BOUILLON / Affiche : Florence DESCAMPS
En 1955, Georges VITALY est Directeur du Théâtre La Bruyère à Paris. Il s’agit d’un établissement privé parisien, au budget restreint certes, mais l’un des plus créatifs et actifs. Sa rencontre avec la pièce de Dino BUZZATI « UN CASO CLINICO » (dramaturge encore inconnu en France malgré sa pièce « LE DÉSERT DES TARTARES » (nouvelle littérature italienne, dont l’auteur est perçu comme le chantre des problématiques modernes, celles de « l’homme se débattant dans un quotidien irréel, inquiétant et fantastique »), fut le fait d’un heureux hasard au moment même où VITALY était justement à la recherche d’un manuscrit digne d’être mis en scène et plus particulièrement, d’un manuscrit traitant d’un sujet actuel, intéressant notre société.
Dans le même temps VITALY prit conscience qu’une version française du texte original ne pouvait se limiter à n’être qu’une traduction littérale, dont la « syntaxe asthmatique » affaiblirait la force du sujet et le dynamisme de la pièce. Il en vint tout naturellement, à CAMUS (déjà mondialement connu avec ses nombreux romans, dont celui de « L’ÉTRANGER » en 1942, « LA PESTE » en 1947 et la pièce « LES JUSTES » en 1949).
La passion pour le théâtre, la formation journalistique, la prédilection pour une écriture à la fois dépouillée et engagée, un penchant pour l’allégorie, mais aussi l’expérience traumatisante et déterminante de la maladie, étaient les principaux points communs qui unissaient objectivement les personnalités humaines et littéraires de Buzzati et Camus.
Camus accepta sur-le-champ d’adapter la pièce de celui qu’il saluait comme l’auteur talentueux du « Désert des Tartares ». Il réalisa l’adaptation, en quinze jours.
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.
J’aimeJ’aime