Bernard-Marie KOLTES écrit en 1988 la pièce « ROBERTO ZUCCO » en partant d’un fait divers survenu quelques mois plus tôt et qui a tenu en alerte la France et l’Italie.
Tout commence par l’histoire d’un jeune homme, beau garçon, bon élève, très sportif, obéissant, dont la personnalité bascule et se révèle le jour où il tue son père et sa mère. Après le meurtre de ses parents, plus rien ne l’arrête. Dépourvu de sentiments, perdu et dérivant dans un monde obscur où il se croit enfin libéré, il décide d’éliminer sans conscience tous les obstacles qui se présenteront sur son chemin. Sa longue cavale, parsemée d’assassinats et de viol, met sur sa route la « Gamine » qui tente de s’extraire de sa propre famille désoeuvrée. Elle s’éprend de lui et n’aura de cesse que de le retrouver quand il l’abandonnera pour traîner dans « le Petit Chicago », un quartier malfamé où il poignardera un inspecteur. Plus tard, dans un square Zucco prendra une femme en otage et tuera son jeune garçon devant les yeux d’une société passive et fascinée, qui n’osera pas intervenir devant sa force effrayamment envoutante. Pendant que les meurtres s’enchaînent, la « Gamine » entreprend tout ce qui est possible pour retrouver Zucco et pour ce faire, elle ira jusqu’à le dénoncer à la police. Tel Samson trahi par Dalila, elle le désignera.